Sol en terre cuite rouge: récupération d’une surface précieuse
22 décembre 2022
Cette rubrique dédiée aux travaux extraordinaires de récupération nous permet, comme vous le savez si vous êtes habitués aux pages de ce blog, de voyager à travers les merveilleuses villes qui enrichissent notre Bel Paese.
Cette fois, nous ne sommes pas à Florence, mais la terre cuite rouge dont nous parlons à cette occasion vient d’Impruneta, la ville métropolitaine de la capitale toscane, connue (entre autres) pour l’industrie de la terre cuite et pour le “cotto dell’Impruneta”.
Puisque ce mois-ci nous nous occupons justement d’une récupération d’un sol en terre cuite rouge, pourquoi ne pas découvrir quelque chose de plus sur ce que Giovan Battista Casotti a appelé une “Communauté de douze petits villages” et sur sa célèbre terre cuite?
L’Impruneta et sa terre cuite rouge
Étendu entre le torrent Ema et le fleuve Grève, le territoire d’Impruneta se caractérise par la culture des céréales, le nom de la commune provient du latin “pinus” (“in pineta”) et au moins jusqu’à la fin du XIXe siècle était essentiellement un ensemble de maisons, de demeures et de villages.
Parmi les fêtes de village les plus connues il y a certainement la Foire de San Luca, dédiée au patron, et celle de l’Uva qui a lieu chaque dernier dimanche du mois de septembre, tandis qu’entre les monuments et les lieux d’intérêt il y a le Sanctuaire de Santa Maria à Impruneta, Villa Corsini à Mezzomonte et celle de Larderei.
Le “cotto dell’Impruneta” a par contre des origines qui remontent au XIe siècle, En 1419, Filippo Brunelleschi sélectionne la terre cuite de l’impruneta pour la réalisation de la Coupole de la Cathédrale de Santa Maria a Monte.
Une terre cuite caractérisée par la haute présence de l’argile galène, dont est riche la terre de cette zone, travaillée à la main par les artisans locaux qui suivent différentes méthodes, comme celle “à modèle”, celle du “travail rond” et celle du “travail de fond”.
Une tradition qui se poursuit aussi avec la formation des nouvelles générations (nombreux sont les ateliers organisés à partir de l’école primaire) et qui nous conduit cette fois précisément dans une rue spécifique de Florence, Via Taddea, où a été effectuée une récupération d’un sol en terre cuite rouge, provenant d’Impruneta.
Récupération d’un sol en terre cuite dans la Via Taddea
Connue à l’origine comme rue de Sant’Orsola, en raison du couvent du même nom, Via Taddea se trouve au cœur de Florence et doit son nom actuel à la famille Taddei qui résidait dans un palais situé à l’angle de cette rue.
Dans cette rue, où se trouve également le palais de’ Serragli, structure à l’histoire mystérieuse (on ne connaît pas sa date de construction, encore moins qui l’a possédée et son développement architectural), a été effectuée la récupération d’un sol en terre cuite rouge de l’Impruneta.
Pour ce délicat travail de récupération, on a eu recours à deux détergents tels que SGRISER, décapant fort pour matériaux en pierre et VIACEM, détartrant acide fort pour terre cuite et terre cuite.
Après avoir appliqué du SGRISER pur sur le sol, on s’attendait à ce qu’il fasse effet, puis on frotte la surface affectée avec des DISQUES MARRONS.
Une opération qui a conduit à la formation d’une bouillie, éliminée successivement de l’eau propre, et à laquelle a succédé l’application de VIACEM, frotté encore une fois avec des DISQUES MARRONS.
Le résultat de ce splendide travail de récupération est d’avoir redonné une nouvelle vie à cette rue historique florentine caractérisée par le précieux sol en terre cuite de l’Impruneta!
L’entreprise artisanale PIPPOLO, spécialisée depuis 1991 dans le traitement des matériaux pierreux dans la région Toscano-Émilienne, a réalisé une intervention de restauration et de valorisation d’un sol en mosaïque vénitienne. Le travail a comporté trois étapes principales : un nettoyage en profondeur avec SGRISER et un disque rouge pour éliminer les anciens traitements et les incrustations ; la protection hydrofuge avec TON PLUS pour prévenir l’absorption des liquides et raviver les couleurs ; et enfin, la finition avec POLIFIN, une cire métallisée autolustrante qui apporte brillance et résistance au piétinement. Le résultat est un sol en mosaïque vénitienne rénové, lumineux et parfaitement protégé.
La pierre, symbole de mémoire et de durabilité, change avec le temps et nécessite des soins. Des produits comme TIXO et PULITORE FC nettoient en douceur la suie et la saleté, tandis qu’ACTIV 3 ravive et protège les surfaces. Les métaux, eux aussi sujets à l’oxydation, nécessitent des détergents spécifiques qui en préservent la brillance. Un entretien régulier permet de conserver au fil du temps la beauté et la valeur des pierres et des monuments — un geste de respect et de mémoire.
